Guerdine Luc
« Je suis Guerdine Luc. Ma mère a eu une influence positive dans mon choix de carrière. Elle a toujours été mon idole et mon modèle. Je suis son unique enfant. Nos personnalités sont très différentes, mais elles se complètent. Rendre ma mère fière a toujours été mon objectif, et je pense qu'elle le ressent, surtout en voyant le chemin que j'ai choisi aujourd’hui. Bien qu’elle ne soit pas du tout dans le domaine de la santé, toute sa vie, elle a aidé la communauté et est toujours là pour tout le monde. Elle a été institutrice dans sa jeunesse. D’ailleurs, je lui dis souvent qu’elle aurait dû devenir infirmière, parce qu’elle a un talent caché quelque part (rires!). C’est pourquoi je crois que, malgré que nous nous ressemblons pas, j’ai une partie d’elle en moi.
Travailler dans le domaine de la santé a toujours été considéré louable pour moi, mais choisir entre devenir infirmière ou non était flou, mais j’en suis devenue une! Je pratique depuis 2010. J'ai opté pour des études en sciences de la nature sans être certaine de la voie à suivre. J’ai finalement fait ma demande pour le baccalauréat initial en soins infirmiers. Au début du programme, je doutais encore de ce choix de carrière. Du jour au lendemain, je suis toujours amoureuse de cette profession aux multiples possibilités.
J’ai débuté ma carrière comme infirmière clinicienne aux soins coronariens au Royal Victoria. J’aimais l’action et les défis de ce type d’unité, notamment, travailler aux soins intensifs coronariens et faire partie de l’équipe de réanimation cardio-respiratoire.
Après trois ans de pratique comme infirmière clinicienne, j’ai entrepris une maîtrise pour devenir infirmière praticienne spécialisée (IPS), parce que j’ai réalisé que j’appréciais particulièrement l’approche relationnelle avec les patients, ainsi que l’enseignement et la promotion de la santé cardiaque. J’ai travaillé aux urgences de l’hôpital Général de Montréal durant ma maîtrise. J’aime la diversité de la profession et la stimulation intellectuelle quotidienne. J’ai vu évoluer, au fil du temps, le rôle de l’IPS, qui était très méconnu au début de ma pratique. Un rôle en pratique infirmière avancée qui me permet d’accompagner la patientèle de manière plus globale, qui allie des actes médicaux aux compétences infirmières avancées.
J’ai toujours travaillé au CIUSSS de l’Est comme IPS depuis l’obtention de mon diplôme en 2016. En 2019, j'ai rejoint l'équipe Mieux-Être. Aujourd’hui, j’assure la prise en charge des patients de 0 à 100 ans, en collaboration avec d’autres professionnels de la santé. Je m’occupe également du mentorat de nouvelles IPS, des consultations sans rendez-vous, de l’accès adapté de la clinique, de la clinique de la femme (c.-à-d., la pose de stérilet, PAP test, etc.). Je suis également impliquée dans le tutorat et le mentorat à l’Université de Montréal.
Je ressens une grande fierté pour mon parcours enrichissant jusqu’à présent, surtout lorsque je parviens à aider quelqu’un en lui offrant compréhension et écoute, même si je ne réussis pas à résoudre tous ses problèmes. Cela renforce ma conviction d’avoir été là pour cette personne.
Quand j’étais enfant et qu’on me demandait ce que je voulais faire plus tard, ma mère me dit que je répondais toujours: « je veux devenir enseignante ». Elle affirme que je jouais toujours le rôle d’enseignante, faisant semblant d’avoir des élèves. À l’avenir, j’aimerais élargir mes compétences pour pouvoir enseigner. En parlant de mes ambitions, j’ai récemment découvert une nouvelle passion: apprendre le piano et éventuellement le chant. J’ai toujours eu un intérêt pour la musique, mais je n’ai jamais trouvé le temps. Alors, je me suis dit, « pourquoi ne pas en profiter maintenant? ». Ce n’est pas du tout dans l’optique de devenir artiste (rires!) - c’est vraiment juste un nouveau passe-temps. Je n’ai pas encore déterminé le chemin exact que j’emprunterai, mais j’ai déjà un pied à l’Université de Montréal, donc qui sait? Un jour, je me présenterai en tant qu’IPS avec un chapeau d’enseignante! »